revue de presse- juin/juillet 2013

juillJean-Pol Guidevay (Pontivy)

Contribution épique au combat symbolique contre une décision bien peu démocratique.
Pour l'inauguration de son pôle aquatique, Pontivy a vécu une soirée historique qui devrait à jamais rester dans ses annales...quand les élus du peuple qui coupaient le ruban se sont fait houspiller par ce peuple criant "Nous voulons conserver la plage municipale !"
Derrière un nouveau Cid sortir d'on ne sait où, ils partirent cinquante du quartier de Tréleau. Mais par un prompt renfort arrivant de partout, ils furent près de cinq cents à marcher jusqu'en haut. Des citoyens venus pour clamer leur colère devant la décision d'élus communautaires de fermer désormais leur piscine de plein air, pour le plus grand profit des riches gestionnaires du grand pôle aquatique où ils paieraient plus cher, sans retrouver le charme d'un site populaire qui vit se succéder bien des générations venues y profiter de leurs congés payés.
Mais ce temps idyllique où notre République offrait à ses enfants et aussi aux parents un grand bassin public, de surcroît "olympique"semble bien révolu puisque quelques élus refusant d'écouter le peuple des manants ont décidé sans eux qu'ils n'y nageront plus. Ce serait bien trop cher, les finances publiques, pour cause d'exil fiscal, devenant faméliques.
Malgré les restrictions, les délégués félons étaient pourtant nombreux à l'inauguration. Tous venus en voiture, faute de piste cyclable. Leur visite achevée, ces élus intraitables s'engouffraient prestement sous un grand chapiteau, ignorant le courroux du bas peuple de l'eau.
On a vu ce soir-là, ce spectacle choquant : Les "huiles essentielles", celles de la gauche caviar, celles de la droite foie gras, découpant le ruban après de beaux discours et sans aucun regard pour ceux qui les élisent, trinquant joyeusement, dégustant petits fours bien à l'abri du vent, protégés de la foule scandant "Démocratie", par un gros peloton de la gendarmerie.
Ne laissons pas ferme la plage municipale. Défendons ce haut-lieu de notre vie locale. Ce cadre verdoyant où s'amusent nos enfants, nageant sous le soleil, courant le nez au vent, loin des effluves chlorées que leur font respirer les fervents partisans de la modernité.

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